une brique dans le mur

une brique dans le mur

Suicides et meurtres chez les parents d'autistes

Selon certain/es, le suicide serait une lâcheté et selon d'autres, un ultime courage.

Il faut comprendre comment la souffrance et le stress peuvent élimer tout ce qu'il y a de réserve en chacun/e de nous pour imaginer l'état d'esprit de celui/celle qui se suicide.

 

 

Le suicide cache souvent des blessures secrètes ; mais chez les parents d'autistes, la somme du stress, la culpabilité, la frustration, le sentiment d'impuissance sont si lourd à porter que quelques personnes ploient et ne se relèvent pas. Quand en plus la pauvreté et l'administration (a.s.e.) s'en mêle, on ne peut plus relever la tête et la mort est le seul débouché qui reste.

 

On ne compte plus les faits divers qui parlent de suicide de parents d'autistes, sans que ça émeuve un temps soit peu la communauté, persuadée que les autistes sont bien gérés par la société.

 

 

Autisme : le CEPC pour combler un vide - RJB votre radio régionale

 

Ces suicides, on les cache tout comme les autistes. La société ne veut pas voir ce qui va mal et pourtant... combien de parents d'autistes se suicident avec leurs enfants ? Aucun parent d'autiste lourd ne pourra dire qu'il n'a jamais pensé à se donner la mort. Les réactions de la foule et des proches sont souvent l'incompréhension pour les uns, la critique sévère pour les autres. Mais rien n'est pire que de tuer son propre enfant.

 

L'infanticide et sa répression | La Revue française de Généalogie

 

Nancy : une mère condamnée à 16 ans de prison pour avoir tué son fils autiste

 

États-Unis : inculpé pour le meurtre de ses fils autistes, morts noyés

 

Il appelle le 911 et avoue le meurtre de son fils autiste

 

Une mère suicidaire de Washington accusée du meurtre de ses jumeaux autistes

 

Et la liste est longue encore.

Si certain parents pètent les plombs, d'autres tuent leur enfant par compassion : quand ils ont tout essayé, quand ils ont vu leur enfant souffrir trop longtemps sans résultat, quand ils ont été séparés d'eux, et les ont retrouvé des mois plus tard en complète régression, quand leur enfant ne parle que pour dire qu'il a mal, quand il se frappe si violemment qu'il en ressort meurtri sur tout le corps, quand il demande pardon maman ou papa de les avoir frappés et de les voir pleurer, quand il est aussi mou qu'une poupée de chiffon et semble totalement ailleurs... alors oui, on se dit que dans la mort, au moins il ne souffrira plus ; et pour les croyants que Dieu l’accueillera dans son paradis.

 

Un pasteur vend des billets pour... le paradis

Certains parents sont à bout de ressources, ils sentent qu'ils ne peuvent plus avancer et qu'il leur est impossible de reculer. Pour ceux-là, le suicide collectif est la seule option valable.

 

Et enfin d'autres parents subissent la violence physique et psychique de leur enfant : coups de tête, de poings, morsure, tir de cheveux, crachats, insultes... alors, soit sur un coup de tête en défense ils tuent leur enfant à coups de couteaux, soit ils l'endorment une nuit avec des somnifères ou du gaz.

 

Il faut avoir passé par ce long processus pour comprendre le désespoir poignants de ces parents qui n'ont pas pu aller jusqu'au bout du chemin de l'enfer. Nul/le n'est en droit de les juger. La société, et plus particulièrement les sociétés qui se targuent d'être civilisées, devraient être couvertes de honte de ces faits dramatiques qu'elles appellent faits divers.

 

The Two Faces of Suicide | The New Yorker

 

L'associatin une brique dans le mur est de tout coeur avec ces parents brisés par une destinée cruelle et une société inhumaine

 



17/10/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 19 autres membres