une brique dans le mur

Dans ce monde de plus en plus livré à la violence, parler de respect sonne un peu obsolète. Le paradoxe c'est que nous conseillons à tous de ne pas faire d’amalgames lorsque nous dénonçons les méfaits d'une communauté, nous creusons un fossé entre les aides accordées, liant ainsi les uns contre les autres. Si la guerre sonne à nos porte il faut savoir se protéger, par contre si la haine gagne nos cœurs il faut savoir s'en dissocier. Assez de bavardages insipides, et de propos vilipendés avec rage sur les réseaux sociaux entraînant la haine en chacun de nous. Il y a toujours eu des guerres et des horreurs de par le monde, au lieu de les dénoncer, nous prenons parti pour l'un ou l'autre des camps, tous aussi compromis. Nous prônons la prudence dans le discours et dans les propos et le respect des autres et de soi. Particulièrement pour les adolescents et adultes handicapés mentalement.

Nous avons souvent la larme à l’œil pour un animal battu ou abandonné, pourquoi ne montre-t-on pas plus de solidarité pour les plus faibles d'entre nous ? Nous enfermons nos vies derrière un écran d'ordinateur et confions nos pensées à des amis virtuels. Nous cautionnons certaines souffrances et nous insurgeons violemment contre d'autres. Ne serait-il pas plus juste de dénoncer toutes formes de violence ? Par exemple fixer une mère qui tente de calmer une crise de son adolescent autiste en grande surface, sans lui proposer de l'aide, mais en arborant un rictus malsain, est une expression de haine qui engendre une grande souffrance, chez un adolescent handicapé et la mère courageuse, qui est peut-être au bout du rouleau. Vos attitudes de tous les jours face à l'autre doivent être simplement bonnes, mais pas idiotes.

Héberger chez soi une famille de tziganes en tant que femme seule, sans connaître leur mentalité est une pure insouciance. En effet, chez les tziganes une femme seule est une femme qui recherche un mari et si elle fait entrer chez elle des hommes c'est qu'elle en veut un. Chez les tziganes une femme appartient à la communauté. Il ne faut pas s'étonner que cette jeune femme se soit fait violée.

Les bons sentiments sont à valoriser, il ne faut pas les distribuer n'importe comment pour se grandir, ce n'est pas du respect que d'agir ainsi, et cela peut être dangereux. Il est important de connaître les choses et les êtres avant de se jeter tête la première dans un « humanitaire» pas si glorieux en somme. C'est ainsi la prudence élémentaire. Alors me direz-vous comment savoir si l'on agit au mieux ? Tout d'abord il faut savoir tenir compte de soi, c'est-à-dire se protéger, peser les risques, ne pas mettre sa vie en jeu inutilement. Ensuite il faut faire fi de ses préjugés, il est toujours plus simple d'aider ceux qu'on aime que ses ennemis. Placer un pouce bleu sur Facebook ou relayer l'information sur Twitter est une publicité, mais aider vraiment c'est s'investir dans le respect et la prudence. Aussi si vous voulez venir en aide aux parents d'autistes commencez par ne plus les regarder bizarrement dans la rue ou les magasins, parlez avec eux, n'ayez pas peur mais renseignez-vous. Un autiste est un être à part qui peut se montrer violent, vouloir les aider c'est d'abord apprendre à les connaître.

Les difficultés peuvent être parfois insurmontables pour certains parents d'autistes au point qu'ils se suicident, avoir une écoute, parler d'autre chose que de l'autisme, peut les sortir de ce cercle infernal. Trop de parents d'autistes sont isolés : les amis les désertent comme des pestiférés, la famille se sent dépassée et s'éloigne , les associations d'aide et de soutien, tout en les conseillant, les garde dans la sphère autisme.

En se mettant ensemble dans un village, nous pourrons par le biais de l'association faire des demandes d'aide que nous n'aurions pas pu obtenir seuls. Le respect des uns et des autres c'est d'abord l'entraide, ce qui n'exclue en rien la prudence. La meilleure aide possible est celle qui est bien renseignée et qui sait à quoi s'attendre. Une mauvaise aide peut détruire un foyer. Sachez qu'un autiste s'attache aux personnes, s'il vous compte au rang de ses amis, il risque de se recroqueviller et de régresser si vous le lâcher brutalement. C'est pourquoi il est important de bien se renseigner avant de venir en aide aux parents et autistes. Je dirais que c'est utile pour tous.

Les parents d'autistes ont souvent des familles brisées par le spectre autistique, comme l'autiste demande tout le temps des parents il ne reste presque rien pour les autres enfants. Venir en aide aux parents, peut aussi passer par la garde des autres enfants : les emmener jouer ou se distraire, leur offrir un peu de cette attention que leur parents ne sont pas en mesure de pouvoir leur donner. C'est ainsi que la société devrait fonctionner, avec l'entraide que chacun peut apporter à l'autre dans le respect des différence et avec la prudence requise. L'altruisme ne doit pas être un sentiment égoïste ; on ne peut pas donner en exigeant de recevoir, et lorsque l'on donne on ne doit pas s'inquiéter de ce que le destinataire fait de notre présent.