Histoire de la psychiatrie
PSYCHIATRIE
Cela signifie littéralement médecine de l'âme.
Le terme psychiatrie introduit en 1808 a d’emblée situé cette spécialité sous le signe de traitements qui comprenaient le traitement psychologique (aujourd'hui, on dirait psychothérapie).
La psychiatrie est ordinairement pratiquée par un psychiatre. Quelle différence avec un curé? le curé ne prescrit pas de médicaments dangereux et n'interne personne de force dans son église.
Âme
Question comment soigne-t-on quelque chose qui n'existe que dans l'imaginaire ? Selon le Larousse c'est un principe conçu dans la tradition judéo-chrétienne. Donc la psychothérapie rejoint les méthodes de l'inquisition.
C'est une discipline jeune. En 1676 Louis XIV décréta l'ouverture des
hôpitaux de France, et ceci afin de d'enfermer toute personne qui n'est
pas en ligne avec la société de l’époque: des "débauchés", des pères
dépensiers, des fils prodigues, des blasphémateurs...
Ceci marqua le début de "l'emprisonnement à grande échelle des « fous".
Ces hôpitaux n'étaient enclins à aucune thérapie. Les conditions qui y
régnaient faisaient leur réputation. Les détenus étaient enchaînés, mal
traités et flagellés.
C'est dans ces conditions que les gardiens de ces hôpitaux développaient
leur "expertise en psychiatrie". Les détenus étaient souvent jetés dans
une fosse grouillante de serpents afin de les ramener à la raison.
Discipline
Le mot est jeté ! Il symbolise à lui seul toute l'ampleur de la normalisation. À savoir que toutes personnes déviant de la voie est considérée comme « folle ». Si les mots se sont allégés, les disciplines, au contraire, se sont durcies tout en exposant une vitrine de progrès. On ne jette plus les « fous » dans des fosses à serpents, on leur donne des drogues hallucinogènes. On enferme plus les blasphémateurs, on met au silence les porteurs de vérité*. On ne flagelle plus on délaisse, on abandonne et en douce on frappe.
Ce qu'on appelle thérapie la plupart du temps consiste à infantiliser les autistes, même les adultes, les guidances sont des ordres et le suivi est une voie rectiligne. On ne tient pas compte de la souffrance de l'autisme, seul compte le résultat.
De nombreux psychiatres sont aujourd'hui présents dans les tribunaux, et effectuent des expertises psychiatriques pour déterminer la responsabilité pénale des criminels. Ils prétendent que si une personne est atteinte d'un trouble mental, alors elle n'est pas responsable de ses actes, et que sa place est donc dans un hôpital psychiatrique, et non en prison.
Bien que travailler dans les asiles n'était pas le plus valorisant, ces
gardiens se positionnaient comme porteurs exclusifs et légitimes d’une
discipline médicale nouvellement créée. D'après eux c'est un art et une
science aussi complexe que la chimie..
Edwin Kraepelin en 1918 définissait un psychiatre comme un chef qui pouvait intervenir sans pitié dans les conditions de vie des gens en étant soi-disant en mesure d’obtenir sûrement une baisse de la folie.
Porteurs exclusifs de la vérité non scientifique et non prouvée ces clans mafieux de la médecine, se permettent d'affirmer détenir la science infuse. Ils peuvent affirmer sans avoir à rendre de compte. Une honte qui devrait depuis longtemps être dénoncée et stoppée.
C'est depuis la Révolution française que la psychiatrie s'est érigée en
discipline médicale enregistrée en 1842; elle reste cependant peu usitée
jusqu'au XIXe siècle. On parlait alors de médecine de l'aliénation mentale.
A cette époque, les malades mentaux étaient considérés comme aliénés,
c'est à dire non soumis à la raison et en quelque sorte esclaves de leur déraison. Les spécialistes qui étudiaient et traitaient leurs pathologies étaient connus sous le nom d'aliénistes.
L'évolution de la discipline s'est particulièrement faite en Europe avec l'école française, par la prise en compte du traitement psychique (on disait aussi moral) des troubles.
Les résultats thérapeutiques étaient relativement isolés, la pharmacopée était
peu développée et les cures morales nécessitaient un grand investissement souvent réservés aux privilégiés. En pastichant Michel Foucault, on pourrait dire que le rôle des psychiatres, des asiles puis des hôpitaux psychiatriques (HP) était de surveiller, isoler, classifier et ramener à la raison les malades.
On retiendra notamment qu'en France, durant la Seconde Guerre mondiale, dans les hôpitaux psychiatriques, 40000 patients sont morts.
L'apparition de traitements psychotropes efficaces date des années 1950, et leur diffusion s'étend jusqu'aux années 1960 voire 1970. Certains psychiatres comme Henri Baruket, dans une moindre mesure, Henri Ey s'opposaient à leur utilisation. L'introduction des premiers neuroleptiques, le Largactil puis l'Halopéridol, fut une véritable révolution dans les services de psychiatrie et dans la prise en charge des malades psychotiques. Ces nouveaux médicaments permettaient de calmer les malades agités, délirants, hallucinés.
Psychotropes et autre psycho dépresseurs ne servent en fait pas le patient, mais bien les gardiens des « fous » qui ne sont plus obligés de les « soigner » par des psychothérapies et autres investissements personnels. Il suffit de droguer le patient et ce dernier se tient tranquille, plus besoin de s'en occuper. Ce qui fait qu'on trouve des autistes et autres malades attachés au lit gisant dans leurs excréments, d'autres en proie aux effets secondaires sévères, se tordent de douleurs sur le sol, trop abêti pour crier.
Le mouvement se poursuit dans les années 1970, en partie du fait de l'avènement des psychothérapies notamment psychanalytiques et des courants de l'antipsychiatrie et du mouvement des aliénistes, la question du «malade mental» est complètement repensée. Alors que jusque-là prévalaient surtout les dogmes d'internement ou de l'enfermement des malades, un processus d'externalisation et de désinstitutionnalisation a été entrepris.
Actuellement, la situation de la psychiatrie varie d'un pays à l'autre. Dans certains, des progrès sont encore réalisés et dans d'autres, des stagnations ou même des régressions sont à l'ordre du jour, en fonction du désengagement des États, et du manque chronique de spécialistes.
La demande de soins augmente, à l'instar d'une baisse de la démographie médicale. Les grandes villes de Suisse, de France et de Belgique sont actuellement parmi les plus psychiatrisées d'Europe.
En Italie,tous les hôpitaux ont été fermés. (la loi Franco Basaglia)
Psychiatrie, un virus qui empli actuellement le monde à coup de D.S.M. successifs. Qui n'a pas sa petite maladie mentale? L'autisme s'il avait été pris en compte par de vrais médecins serait sans doute une maladie du passé. Hélas on a laissé le soin aux psychiatres de « traiter » l'autisme ; et voyez aujourd'hui le résultat lamentable.
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650,000 personnes atteintes en France
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dans les pays de l’Union Européenne, pas moins de 5 millions de personnes sont atteintes.
Les durées d'hospitalisation tiennent aujourd'hui compte d'une rationalisation financière, déterminée entre institutions hospitalières et assurances sociales ou maladie.
La question des classifications des maladies mentales est contradictoires jusqu'aux louables tentatives de proposer une classification "unifiée", cohérente, scientifique (DSM) et internationale(CIM). En fait, cette belle unanimité n'est pas pour demain et le projet d'unifier, malgré les forces en présence, les lobbys pharmaceutiques, l'OMS, l'Association américaine de psychiatrie (APA), restent encore largement contestés(surtout en France) parmi les psychiatres et psychologues cliniciens soucieux d'une psychopathologie rigoureuse et non-réductrice.
Classification de quoi ? Comment classifier des symptômes qui se ressemblent tous, sans être tout à fait les mêmes ?Un peu comme la grippe, sauf que dans le cas de la grippe, les résultats sont tangents et se basent sur des analyses sérieuses.
La méthode utilisée pour définir les maladies mentales se veut neutre et apolitique que ce soit vis à vis des grands courants ou des régimes politiques, normes morales, etc.
La méthode neutre et apolitique au sens moral élevé ? De qui se moque-t-on ? Ce n'est un secret pour personne que les psychiatres travaillent main dans la main avec les industries pharmaceutiques, que ce sont eux qui mettent en avant les neuroleptiques et autres anti psychotiques aux effets secondaires graves, qu'ils refusent de divulguer aux parents la vérité sur leur méthode dont l 'éthique laisse plus qu'à désirer.
La méthode pour définir une maladie mentale est l'expérience clinique: différents psychiatres réunis pour la création du DSM analysent statistiquement les symptômes communs à des situations cliniques qu'ils reconnaissent proches. Ces classifications sont sujettes à révision régulièrement, comme l'indique le texte révisé de DSM-IV TR.
Il existe également des classifications utilisées uniquement dans un pays déterminé, comme la Classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent.
Le DSM et la CIM font l'objet de controverses sur ce qui est vu comme leur parti pris d'objectivation de la maladie mentale. Elles excluent aussi toute démarche psychanalytique, reposant exclusivement sur une comptabilité de signes, de symptômes en quelque sorte "naturalisés" dans une démarche catégorielle. Elles s'écartent ainsi de la psychopathologie qui tomberait en désuétude. On leur reproche aussi de n'être utile qu'aux recherches scientifiques randomisées à grande échelle donc loin des préoccupations de la clinique et de s'être rangées au service des pharmacothérapies. il faut souligner que les classifications sont faites pour ceux qui les lisent et qu’elles restent le meilleur moyen pour les psychiatres d'approfondir leurs connaissances sur des médicaments utiles qu’ils utilisent tous les jours.
D'ailleurs les psychologues qui n’ont pas accès aux prescriptions médicales préfèrent souvent les descriptions dimensionnelles de la vie psychique aux classifications catégorielles que sont la CIM et le DSM.
Compatibilité de signes et statistiques, voilà tout le sérieux des études des psy de tous poils, qu'on vous présentent toujours comme les spécialistes de l'autisme. Des discours sirupeux et une longue liste de bévues, voilà ce qui caractérisent l'histoire de la psychiatrie.
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