une brique dans le mur

Lorsqu'on parle d'autisme, la plupart du temps on vise la petite enfance, comme si cette maladie venait de naître, juste parce que les médias ont décidé de la mettre à jour. Mais l'autisme semble avoir existé depuis longtemps, simplement on ne le nommait autrement ; les aspergers étaient de « crétins savants », les Angelman étaient des « débiles », et Rett représentait des « anormaux ». Aujourd'hui les noms changent, mais pas les mentalités ; car entre les discours et les idéologies des sites internet, la tangibilité fait figure de dinosaure. Il suffit de se promener en grande surface avec un ado autiste et vous verrez alors le fossé qui sépare les discours de la réalité. Si vous cherchez sur le net « adolescents autistes », vous trouverez spécifiquement des Aspergers, pour tous les autres, pas de solutions.Tous les autistes ne sont pas Aspergers et loin de là ; les Aspergers ne représentaient que 0,3% des cas en 2011. Alors pourquoi cette focalisation sur eux en particulier ? Et bien parce qu'avec eux on peut mettre en avant la réussite de méthodes, on peut espérer qu'ils mettent à profit leur immense talent au service de la société et que lorsqu'il seront en mesure de travailler, ils servent les intérêts de grands groupes financiers ou autres multinationales.

Vous me pensez sans doute cynique et de mauvaise foi, ou encore complotiste ; hélas la sombre évidence dépasse ce que je viens de dire. Que fait-on des adolescents incapables de se débrouiller seuls, qui piquent des crises où ils cassent tout ou attaquent les gens, qui passent leur temps devant la télé ou l'ordinateur à regarder des dessins animés pour l'âge de 4 ans ? On les drogue et on les enferme en hôpital psychiatrique. Ils ne servent à rien. La plupart du temps on les laisse à leur parents. Tous les centres, si bien intentionnés dans le discours, ferment subitement leur porte pour ces ados, qui ne correspondent pas à leur méthode ou organisation.

Les autistes majoritaires, c'est à dire tous ceux qui ne sont pas aspergers, ou n'ont pas un déficit flagrant, sont des laissés-pour-compte dont la société ne sait que faire. En focalisant le problème de l'autisme sur les Aspergers, on évite de devoir avouer, que la masse des autistes est incomprise et qu'on ne la soigne pas plus qu'on ne se préoccupe de son bien-être. Derrière cette fatalité il y a des parents qui ont tout essayé depuis les premières théories jusqu'aux recherches les plus récentes, des parents qui sacrifient leur vie pour leur enfant et ne reçoivent que commisération ou pire qu'on culpabilisent.

Les adolescents autistes existent bien pourtant, malgré que les médias ne les rencontrent, qu'à condition qu'ils soient aspergers ou qu'ils se prétendent comme tel ; car se syndrome a ça de bien que n'importe quel hypocondriaque peut se faire passer pour un « aspie » c'est « in ». Combien de familles traumatisées par des journées éreintantes qui se retrouvent contraintes de placer leur enfant et les retrouvent parfois dans des conditions dignes des tortures, par ces pseudos spécialistes qui ne savent pas que faire pour eux.

Croyez-vous que les parents d'enfants autistes imaginent cela, quand ils placent entre les mains des psychiatres en toute confiance leur enfant ?

C'est pourquoi n'attendez pas de vous trouvez confrontés à ce problème, ne sombrez plus d'espoir en désespoir et rejoignez-nous !!