une brique dans le mur

Chaque personne se retrouve, se construit et se définit par beaucoup au travers du regard des autres ; il est donc primordial que celui-ci soit, si ce n’est bienveillant, tout au moins neutre afin de permettre à chacun d’évoluer au mieux de ses compétences dans un univers conciliant, tolérant, humain.

Or nous constatons aujourd’hui, en plein temps modernes, au cœur même de la civilisation, alors que l’humanité atteint sa plénitude dans le progrès, une régression des valeurs humanistes qui permettaient et permettent encore à tout en chacun de se montrer digne d’être un humain.

En place de la solidarité, résident l’individualisme et le conformisme.

En place de la tolérance, résident la critique, l’ignorance et le mépris.

En place de l’amitié, résident l’hypocrisie, la traîtrise et le quant-à-soi.

En place de la compréhension, résident la peur, les préjugés, l’ignorance et l’isolement.

Entre tous les humains désormais, il y a un travail individuel important à faire pour retrouver ces valeurs, et savoir à nouveau les utiliser les uns envers les autres, sans tout attendre d’un État ou d’institutions diverses.

D’autant plus quand nous sommes confrontés à la différence et aux différences. Il est facile d’émettre une opinion, un avis, un jugement sur quelqu’un ou quelque chose ou un fait, mais posons-nous la question de savoir comment nous sommes arrivés à des conclusions ?

Depuis longtemps, tous savent que l’abus de sucre est néfaste pour nos enfants, mais lorsque les médias, télévision, cinéma, radios, journaux, nous vantent les mérites de toutes sortes de produits avec de soi-disant qualités nutritives, nous ne pensons pas remettre en question ces affirmations par notre simple bon sens, et prenons pour acquis et vérité les informations divulguées, par les voies médiatiques, en oubliant la connaissance. De même, nous oublions trop souvent nos valeurs, par rapport à un langage médiatique forcené nous conditionnant vers des comportements uniformes, stéréotypés.

Soyez raisonnables !

Croyez-vous vraiment que nous puissions tous, sans exceptions, avoir peur des gros chiens sans raison alors que ceux-ci furent les premiers gardiens de nos fermes ?

Pensez-vous vraiment que la petite fille de votre voisin qui vient à l’école en jupette soit une allumeuse amatrice de tournantes ? Ce n’est qu’une fillette comme les autres, la voir perverse dénote d’un esprit malsain.

Êtes-vous persuadé que le notable et père de famille qui vit dans votre ville ou commune, soit forcément quelqu’un de bien de par sa profession et place au sein de la société ? Bien de gens au-dessus de tous soupçons se sont avérés être des pédophiles, des violeurs et tueurs sadiques.

Êtes-vous tous aussi nationalistes que de divulguer l’image de votre pays comme le paradis sur terre exempt de tous problèmes alors qu’ailleurs ils pullulent ? Sachant que c’est par la connaissance des problèmes que l’on amène les solutions.

Êtes-vous sûr que l’étranger qui vient de s’installer près de chez vous et qui ne parle pas le français soit un profiteur de l’état et un voleur de sac à main ? Apprendre à connaître permet de comprendre et de s’enrichir.

L’important est de ne pas tout « gober » sans réfléchir en mettant de côté nos connaissances et notre bon sens. Nous ne sommes pas des robots, ne laissons pas la peur emprisonner nos actions, sachons voir que sous chaque information s’en cache une autre, laissons libre cours à notre tolérance en effaçant la pitié.

Il n’est pas NORMAL ni TOLERABLE de :

1Enfermer les aïeux dans des maisons de retraite après toute une vie de labeur et de sacrifice pour fonder une famille, aider son pays, bâtir des fondations.

2 Laisser battre les plus faibles par les plus forts sans réagir parce que la peur nous gouverne

3 Mettre les handicapés dans des centres le plus éloigné possible des villes afin que personne ne soient choqués à leur vue.

4 Laisser de pauvres animaux se faire torturer au nom d'une pseudo-science

5 Que les journalistes soient autorisés à divulguer des mensonges énormes sans être inquiétés ou remis en question

6 Que la loi ne soit pas la même pour les très riches et puissants que pour le peuple et que celui-ci ne puisse se retourner contre une grande société lorsque celle-ci lui fait du tord.

7 Se décharger de l’éducation de nos enfants en les confiant à l’état du matin au soir pour gagner plus encore d’argent ou parfois seulement pour survivre

8 Ne pas se soucier de ceux qui sont dans le besoin à nos portes les S.D.F. ceux qui ont faim, ceux qui manquent de transports, ceux qui n’ont personne à qui parler, ceux qui n’ont besoin que d’un peu de chaleur humaine.

9 Obéir aveuglément à des lois injustes et se porter en juge

10 Se cacher toujours derrières les forces de l’ordre et l’administration pour régler ses problèmes ou pire pour accuser une personne que l’on ne connaît même pas sur simple peur ou préjuger.

Bien sûr chacun peut justifier de chacune des actions nommées ci-dessus, mais la plupart du temps, il le fait dans l’erreur !

La peur ne justifie pas tout!

C'est cette même peur qui vous incite à ne pas vous promener avec votre autiste dans des lieus fréquentés : la peur du regard des autres, des commentaires désobligeants, des réactions imprévisibles.

Cette même peur qui vous pousse à placer vos autistes dans des centres au lieu de vous battre pour demander de l'aide à domicile.

Cette même peur qui vous condamne à la solitude avec votre autiste parce que la société se refuse à les accueillir en tant qu'humain.

À nous de forcer leur respect, leur compassion, leur façon de voir.

Sortons nos autistes de la solitude sociétale.

Il est faux de penser que les handicapés ont plus besoin de nous que nous d’eux, cessez de penser que c’est une catastrophe d’être parents d’un enfant handicapé. Ne supposez pas que les enfants et adultes handicapés sont tous malheureux.

Les enfants de ce monde, tous les enfants, vous appellent à vous mobiliser pour ne pas leur donner des images tronquées et des préjugés mesquins, pour les réunir tous quelques soient leurs couleurs, leur différences et leurs handicapes. Pour les aider à vivre dans un monde où ils n’auront plus peur de devenir des adultes, un monde d’entraide où il fait bon vivre, un monde humain !